Au cours des trois dernières décennies, les scientifiques du British Antarctic Survey (BAS) ont systématiquement collecté des débris marins échoués sur les plages de Bird Island (Géorgie du Sud) et de Sini Island (îles Orcades du Sud). Leurs résultats indiquent que la quantité de débris collectés a augmenté. Plus de 10 000 articles ont été récupérés, dont la plupart étaient en plastique.

"Bien que nous ayons constaté que la quantité de fragments de plastique dans le plat de marée a augmenté, des enquêtes récentes ont montré que le nombre de fragments plus petits augmente. Cela peut être dû à la décomposition des plus gros fragments de plastique qui ont longtemps été présents dans l'océan Austral."

"Ce n'est pas une mauvaise nouvelle. Avec la quantité de plastique récupérée sur la plage dans les années 90, notre recherche montre que les mesures visant à limiter la quantité de débris entrant dans l'océan Austral sont au moins partiellement efficaces. Cependant, d'autres mesures sont encore nécessaires. En intégrant nos données dans des modèles océanographiques, nous en apprendrons davantage sur la source et l'agrégation des déchets plastiques et sur la manière de les transférer vers et autour de l'océan Austral. "

La deuxième étude menée par BAS a utilisé les oiseaux de mer comme avant-postes de la pollution plastique parce qu'ils consomment naturellement des éléments non digestibles (tels que le plastique) et qu'ils pensaient à tort qu'ils étaient des proies naturelles. Pendant plus de 30 ans, les chercheurs ont étudié les changements dans l'apport en plastique de trois albatros, y compris les albatros errants et les pétrels géants sur Bird Island.